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    Qu'est-ce que le stress ?


    Le mot stress a fait son apparition dans le langage courant durant la seconde moitié du XX ème siècle. Il est issu du vocabulaire technique de la résistance des matériaux où il désigne une contrainte exercée sur un matériau er la capacité de résistance face à cette contrainte.
    En 1936, le scientifique Hans Selye met en évidence que l’organisme réagit par une réponse innée psychologique et physiologique de combat ou de fuite, à chaque fois qu’il s’estime  menacé. 

     
    Le stress est donc la réponse non spécifique de l’organisme à toute demande qui lui est faite.

    Il a pour fonction première de mettre en place les mécanismes d’adaptation au changement. Par non spécifique, on entend que la réponse biologique de l’organisme est la même quelle que soit la nature de l’agression, physique, psychique ou émotionnelle.

    Rivolier reformule cette définition en 1993 en la complétant :
    le stress est une agression physique, psychique et / ou sociale produisant une réaction non spécifique neuroendocrinienne et, éventuellement, des manifestations d’ordre physique et / ou psychologique, accompagnées de manifestation biologiques.

    Notre société, avec ses technologies qui se multiplient sans cesse, oblige l’être humain à s’adapter de plus en plus rapidement. Les choix qui s’offrent à lui sont toujours plus nombreux et il est constamment stimulé. Cet excès de stimulations, souvent inutiles, provoque une moins grande stabilité de son organisme. L’utilisation intensive de la technologie éloigne  l’homme de la nature et du rythme qui a façonné son évolution pendant des milliers d’années.

    Le système nerveux autonome

    Avant d’aller plus loin dans l’analyse de la réaction d’adaptation au stress, rappelons quelques concepts sur le système nerveux autonome que nous allons utiliser par la suite.

    Le système nerveux autonome est constitué de deux branches qui innervent chacune les organes du corps à partir du cerveau émotionnel.

    La branche dite « sympathique » contrôle la réaction de combat et de fuite en libérant l’adrénaline et la noradrénaline. Cette branche active notre organisme, on peut la comparer à l’accélérateur dans une voiture.

    L’autre branche, dite «parasympathique» libère un neurotransmetteur, l’acetylcholine, qui induit le calme et la relaxation. C’est la pédale de frein de notre véhicule.

    Le syndrome général d'adaptation

    Selon Hans Selye, le syndrome général d’adaptation, qui est la réaction d’adaptation au stress, se déroule en trois phases :
    -la phase d'alarme
    -la phase de résistance
    -la phase d'épuisement.

    La phase d'alarme
    Pendant cette phase, tous les sens sont mis en éveil. Au niveau du cerveau, le couple constitué du cortex (dit cerveau de la pensée) et du système limbique (appelé aussi cerveau émotionnel) analyse la situation en faisant appel à une banque de donnée issue de l’apprentissage et de l’expérience affective de l’individu. L’hippocampe (qui mémorise les événements) et l’amygdale (qui les classe en plaisant / déplaisant) vont agir sur l’hypothalamus et la formation réticulée du tronc cérébral afin d’activer le système nerveux sympathique et les glandes surrénales. Ceci aboutit à la sécrétion d’hormones, dont l’adrénaline et la  noradrénaline.

    Le corps se prépare ainsi à mobiliser son énergie pour faire face au danger, réel ou imaginaire, par le combat ou par la fuite. Les capacités physiques augmentent : les pupilles se dilatent, les muscles se tendent, le cœur s’accélère pour pomper plus de sang.

    La phase de résistance
    Si les causes de stress perdurent, l’individu entre dans une autre phase : la phase de résistance. Le système endocrinien va alors secréter une autre hormone : le cortisol. Cette hormone permet d’augmenter la synthèse des sucres pour aider l’organisme à générer de nouvelles ressources pour faire face à la situation.  Cela entraîne des effets secondaires néfastes tels que des troubles du sommeil, des difficultés digestives, des douleurs musculaires et de la nervosité.

    La phase d’épuisement
    Lorsque la phase de résistance se prolonge, elle conduit à une phase d’épuisement. L’organisme voit ses capacités de défense, d’adaptation et de résistance s’effondrer. La récupération n’est plus possible. Le corps ne peut plus constituer de réserves. La personne est épuisée, ce qui la rendra vulnérable à de nombreuses maladies.

    Bon stress et mauvais stress

    Il est normal d’éprouver du stress, il fait partie de la vie. Il n’est pas forcément négatif. En fait, on distingue le bon stress du mauvais stress. Le bon stress nous pousse à aller de l’avant, il crée des situations qui nous permettent de nous dépasser et de nous épanouir, en respectant cependant nos capacités. Cependant, si la réaction au stress n’est pas adaptée, qu’elle se prolonge dans le temps, elle va engendrer un déséquilibre durable du système nerveux et du système hormonal, portant atteinte à l’ensemble du système immunitaire : c’est le mauvais stress.

    Ce n’est pas la cause du stress qui va déterminer si il va y avoir bon ou mauvais stress, c’est surtout la perception que l’on a de la situation : autrement dit, nous sommes en grande partie responsable de notre façon de vivre le stress. Cependant, nous n’en sommes pas forcément conscient, c'est-à-dire que l’on ne prend pas toujours suffisamment de recul sur la situation pour se rendre compte comment on pourrait la vivre autrement, avec un autre point de vue.

    On peut faire un rapprochement avec la symbolique de Ganesh en Yoga, le maître des obstacles, qui place des difficultés sur notre route, pour nous permettre de progresser. Une fois que l’obstacle apparaît, on peut en faire une marche de progrès (bon stress) ou alors trouver que c’est insurmontable ce qui réduit nos possibilités pour le surmonter (mauvais stress).

    Sans stimulation, sans stress, c’est l’ennui, la déchéance progressive de l’organisme qui débouche sur la mort. Une mise à la retraite prématurée d’un homme qui jusque là était actif peut le conduire à un manque de stimulation, un laissé aller, une maladie et puis à la mort. A
    l’inverse, l’excès de stress, le surmenage, un rythme effréné peuvent générer des troubles dans la personnalité, des maladies …

    Extrait de mémoire écrit par Luca Zornitta.

      

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    Les émotions sont au cœur de notre vie à chaque instant. Chaque moment dont nous avons le souvenir est lié à une émotion. Les émotions, c’est la mémoire de notre vécu et c'est aussi la richesse de tout être humain. Mais nous connaissons mal nos émotions, nous n'arrivons pas à écouter le message qu'elles expriment et souvent, nous avons tendance à les laisser s'accumuler...

    Yoga et émotions

    Le yoga considère les émotions comme des mouvements énergétiques, des bouffées temporaires ou récurrentes d'énergie mentale, qui apparaissent suite à une disparité entre la situation extérieure ou intérieure et la programmation mentale existante, l'ensemble des mémoires stockées précédemment.
    Dans cet article, il n'est pas question de problèmes émotionnels aigus comme les traumatismes de guerre, le deuil, le viol... Les maladies psychologiques sont aussi exclues du champ de cette réflexion. Nous n'abordons pas le sujet sous l'optique de la santé mais nous essayons d’apporter des éléments pour comprendre comment sauvegarder l’équilibre de la personnalité en vivant des émotions et comment intégrer celles-ci dans le contexte de notre évolution.

    Comment les émotions agissent-elles ?

    Dans notre cerveau, il existe trois strates de développement appelées cerveau primaire ou instinctif, cerveau limbique ou émotionnel et cerveau cortical ou supérieur. La sphère émotionnelle est située plutôt au milieu du cerveau, avec l'hippocampe et l'amygdale qui influencent l'hypothalamus, l'ordinateur qui régule le corps et le mental par l'intermédiaire des hormones.
    Lorsque l'émotion est plus prononcée, le cerveau limbique prend le dessus et se déconnecte plus ou moins longtemps du cerveau cortical. C'est pourquoi on a l'impression de perdre tous ses moyens et d'être submergé par l'émotion. En général, lorsque cela se produit, il y a ensuite un appel vers le cerveau instinctif et ce sont donc les instincts qui vont guider nos réponses.

    Notre attitude face aux émotions

    La sphère émotionnelle, tout comme le corps et le mental, est soumise à la dualité de l'existence. Les émotions sont donc positives ou négatives, elles vont toujours par paires, l’amour et la haine, la joie et la tristesse, la peur et la sécurité, la colère et la tolérance… Il semble peu réaliste de considérer que dans notre vie, nous n'allons vivre que les côtés positifs des émotions et éviter toutes leurs expressions négatives, jalousie, agressivité, frustration, culpabilité, honte… qui font aussi partie de la Nature.
    Pourtant, c'est bien ce que nous faisons ! Les émotions positives sont valorisantes, nous les recherchons et essayons de les prolonger à cause de l'impératif que nous accordons au principe de plaisir. Les émotions classées comme négatives nous bouleversent, remettent en cause notre valeur... nous cherchons donc à les éliminer.
    L’intellect essaye d’endiguer ce flot indésirable et dans ce cas, nous avons tendance à refouler la manifestation émotionnelle. Ou bien nos instincts se mettent dans la partie et nous poussent à manipuler la situation génératrice de l'émotion : soit on se bat contre ce qui existe, c'est le réflexe de combat soit on essaie d'éviter le problème, c'est le réflexe de fuite, l'évitement.
    Les débordements émotionnels sont plus ou moins fréquents. Notre capacité à les maîtriser peut nous sauver la vie... et elle conditionne aussi notre qualité de vie et nos possibilités d'épanouissement personnel. Nous agissons trop souvent sous le coup d'une émotion, avec un à priori, sans chercher à  analyser la situation de façon approfondie !
    Observez simplement votre réaction face à un serpent ou même une simple araignée. Il s’agit d’un réflexe conditionné. Si l'on s'agite comme un fou lorsque l'on tombe à l'eau, on a plus de chance de s'essouffler et de se noyer qu'en restant calme et en attendant du secours.


    Changer d'attitude face à ses propres émotions

    Les identifier et les reconnaître
    Il s'agit de comprendre le processus émotionnel au niveau physiologique, psychologique et spirituel, en étant plus sensible et plus conscient de soi, grâce à des techniques d'observation des sensations physiques et des mécanismes mentaux.

    Acceptation
    La non acceptation signifie refus de vivre l'émotion, ce qui entraîne automatiquement un refoulement, qui lui-même emprisonne l'énergie créatrice et relationnelle des émotions. L'acceptation, au contraire, nous rapproche de ce que nous sommes actuellement et elle nous donne une chance inouïe, celle de l'évolution. C'est en effet grâce à l'acceptation que l'on peut faire un vrai travail sur soi, une transmutation. 

    Expression consciente
    Là réside une grande partie des problèmes émotionnels : peut-on exprimer des émotions comme la peur, la violence ou la colère sans se faire mal à soi-même et sans faire du tort à autrui ? Il s'agit de trouver un espace, entre refoulement et défoulement, un espace où l'on peut laisser vivre ses propres émotions, en toute conscience, en étant un témoin (drashta en yoga). Ainsi, on a une chance de les apprivoiser, de les démystifier et de faire corps avec elles. La technique du Yoga Satyananda appelée antar mouna est un outil très précieux pour apprendre à regarder l'émotion se déployer tout en restant conscient et suffisamment détaché.
    Le yoga nidra, relaxation profonde allongée qui est le fleuron du Yoga Satyananda, est aussi d'une grande aide. La détente s'installe à tous les niveaux, la pratique est réunifiante et elle induit de façon naturelle la vision du témoin. Il existe aussi au sein du yoga nidra un travail spécifique sur les émotions, par l'évocation de sensations et de sentiments opposés. D'autre part, le yoga nidra insuffle un climat très positif du fait du sankalpa ou résolution et de la visualisation de symboles inspirants et apaisants.
    Il est important de considérer que corps et mental doivent vivre ensemble une émotion car celle-ci ne peut pas se dénouer seulement par la réflexion. Mais ce vécu doit être guidé par la conscience qui va changer beaucoup les données de l'expression émotionnelle. Le corps ne souffre plus autant de l'émotion et sur le plan mental, une distance s'installe par rapport à l'événement, ce qui va permettre de réactualiser le lien entre cerveau limbique et cortex. De plus, la conscience du processus émotionnel rend opérationnelle notre nature positive intrinsèque, et il y aura peu de chances de défouler l'émotion ou de la laisser rejaillir sur autrui.

    Les émotions chez les enfants

    L'un des principaux dangers des émotions est l'accumulation. Cela peut entraver l'épanouissement des enfants pour leur vie entière ! L'enfant est sujet à ce refoulement émotionnel dans tous les milieux qu'il est amené à fréquenter. En famille, il s'entend dire : "Ne fais pas de bruit" ou "Reste tranquille" ou bien encore "Les garçons ne doivent pas pleurer" ou "Va jouer, je n'ai pas le temps"... A l'école, c'est la même chose, la gestion de la classe oblige à une discipline de groupe qui ne laisse guère de place à une manifestation de tristesse ou de jalousie...
    Pourtant, il est hautement nécessaire que l'enfant puisse s'exprimer de la manière la plus naturelle pour lui, parler, crier, pleurer, courir, se mettre en colère... La violence chez les enfants est souvent une conséquence inéluctable de ces multiples refoulements vécus au jour le jour.
    Parents, instituteurs et professeurs devraient donc respecter les émotions chez les jeunes et leur apprendre à exprimer la charge émotionnelle, de la bonne façon et sur le moment. Quand ils passent par une crise, on pourrait par exemple leur demander comment  les aider et ce qu'il leur ferait du bien... Il nous donnerait sans nul doute la solution car ils ont toujours en eux l'antidote.

    La richesse émotionnelle


    Les émotions sont au coeur de la vie et de la richesse que chacun peut exprimer en tant qu'être humain. C'est pourquoi le refoulement des émotions est si préjudiciable... Quand on est devenu adulte, les réflexes sont bien ancrés et le travail de libération est plus difficile. La façon juste d'exprimer ses émotions devrait être apprise dans l'éducation, dès le plus jeune âge. "L'élimination émotionnelle est aussi importante que l'élimination physique... L'éducation devrait nous apprendre à gérer les émotions sans les fuir, comme nous apprenons à contrôler nos sphincters. Nous enseignons à l'enfant à ne pas uriner n'importe où, mais nous ne l'empêchons pas d'uriner, car les conséquences seraient mortelles." (Beatrice Bellisa).
    L'amour est l'émotion la plus élevée avec la compassion. C'est avec l'émotion d'amour que nous apprenons tout ce qu'il nous faut savoir dans l'existence. L'émotion et l'apprentissage sont en rapport très étroit, même au niveau du cerveau.
    Et c'est le plus souvent par amour que nous arrivons à nous dépasser, à nous ouvrir vers l'autre, vers le différent, à offrir le meilleur de nous-mêmes.
    Même si cette émotion d'amour se double de son opposé, la haine, qui peut toujours 'pointer son nez' du fait de la dualité, nous devons prendre le risque de vivre avec notre potentiel émotionnel et de le laisser s'exprimer da façon positive dans nos relations, nos actions, nos gestes et nos paroles.
    Voici, pour conclure une citation de Swami Satyananda :

    " L’homme a maintenant développé ses émotions à une grande échelle. Elles ne sont pas émoussées et elles ne sont pas bloquées. Il est possible qu’elles soient déformées, mais on peut les exprimer librement quelle que soit leur nature... Quand on réoriente ces mêmes sentiments, comme de l’hostilité pour un ennemi, de la passion pour une femme ou de l’envie pour une richesse, on parle d'émotion de bhakti bhava (sentiment d'amour et de compassion). La bhakti n’a pas d’autre composant, elle utilise le même ingrédient que le sentiment d’aversion."
     

      

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  •                                                     Peut-on être son propre maître ?

    La notion de maître


    Nous avons besoin de maître pour apprendre ce que nous devons savoir, dans tous les domaines et depuis notre naissance. Un être humain arrive sur terre 'non fini' et il se développe au contact des autres. Le premier maître est notre mère puis il en vient d'autres, au fur et à mesure que nous grandissons. Notre faculté d'appendre et notre épanouissement personnel dépendent grandement de l'amour réciproque qui se tisse avec ces différents maîtres. Le vecteur d'apprentissage le plus puissant est sans nul doute l'amour.

    Dans le domaine de la spiritualité, il en est de même, il faut aussi trouver un ou des guides qui ont suffisamment avancé sur le chemin pour éclairer celui des autres et avec qui nous allons pouvoir tisser une relation d'amour. L'amour dont il s'agit est inconditionnel, il doit être réciproque et s'associer à une qualité primordiale, la confiance.

    Le maître n'est pas un enseignant ordinaire et en fait, il n'enseigne que ce que nous savons déjà, il nous permet d'actualiser ce que nous sommes potentiellement. Un guide spirituel authentique ne fait rien, absolument rien. C'est la personne qui avance avec ses propres forces, ses écueils, ses réticences et sa foi. Le maître est là seulement pour donner envie de marcher et pour éclairer le chemin.

    En sanskrit, le terme guru signifie celui qui est capable de disperser l'obscurité. Cela veut dire qu'il montre la direction. Il reste présent, pendant le temps où le disciple maintient cette relation qui est à la fois aimante, exigeante et dénuée de tout attachement matériel, intellectuel, sentimental ou spirituel.

    Krishna et Arjuna dans la Bhagavad Gita

    Dans la grande épopée indienne du Mahabharata, Krishna, considéré comme le Maître divin, est l'ami d'Arjuna qui est un guerrier et un intrépide archer. Au moment de la guerre entre les armées du dharma et de l'adharma, la voie juste et la voie erronée, Krishna devient le conducteur du char d'Arjuna.

    Arjuna se tient donc dans son char, avec son arc et ses flèches, sa conque et son étendard, prêt à combattre pour rétablir le dharma et se venger de toutes les ignominies que ses frères et lui ont dû subir. Mais le char lui-même est dirigé par Krishna et c'est donc le maître qui conduit Arjuna devant les ennemis à combattre.

    Cette position est significative de la position du maître par rapport au disciple. Lorsque ce dernier est prêt, le maître apparaît et prend le contrôle du corps, équivalent du char, des sens qui sont représentés par les rênes, et de la direction à prendre. Krishna n'agit pas pendant cette guerre, ce n'est pas lui qui combat. Arjuna, qui symbolise le mental, doit mener cette guerre, éclairé et guidé par son maître et ami.


    Guru extérieur et Guru intérieur

    Le maître à l'extérieur va peu à peu nous permettre d'écouter en nous-même la voix du maître. Beaucoup de gens prétendent qu'il est possible de suivre son guru intérieur sans passer par l'étape du guru extérieur. C'est ignorer une chose très simple : comment distinguer en soi la voix du mental et celle de l'âme, le guru intérieur ? La parole de l'âme est inaudible, le guru intérieur parle le langage du silence...

    Il faut donc développer une qualité d'écoute intérieure différente de celle dont nous avons l'habitude. Le mental que l'on est sucspetible d'entendre a une nature limitée, il ne peut donc se mette au diapason de l'illimité, de l'intangible, du silence éternel. Et pour transformer ce mental, pour lui donner une autre sensibilité, une aide extérieure est nécessaire.


    Maître et enseignant

    Un enseignant va se consacrer à l'enseignement d'une matière, le yoga par exemple. Un maître n'enseigne pas, IL EST...

    Pour pratiquer le yoga, il suffit d'avoir un bon professeur, bien formé et conscient des besoins de ses élèves. Mais en matière de spiritualité, un maître est indispensable car lui seul peut éviter que se crée un conflit à l'intérieur entre une partie de soi qui veut bien évoluer et une autre qui se défend contre tout changement, l'ego. Cet ego ne doit pas être éradiqué, il ne doit être ni refoulé ni supprimé. Considérez une pièce de monnaie avec d'un côté l'ego et de l'autre l'âme, avez-vous l'idée de supprimer une des faces de cette pièce ? Non ! C'est en la retournant que l'on peut passer de la réalité restrictive de l'ego à la nature illimitée de l'âme...

    Il existe beaucoup de confusion au sujet de cette différence entre enseignant et maître. Dès que quelqu'un montre une connaissance plus développée des sujets spirituels, beaucoup le suivent, l'encensent et lui donne l'étiquette de maître.

    La sagesse d'un authentique maître ne réside pas dans un savoir, aussi subtil soit-il. Elle naît de son amour et de sa compassion qui lui permet de guider vers le but tout en ayant une compréhension très fine et actuelle du processus à suivre, quitte à suggérer parfois des chemins de traverse ou à insuffler un mouvement qui semble à première vue dénué de toute réalité spirituelle.

    En guise de conclusion, laissons Socrate nous révéler la nature du maître :


    "Pourtant, j’ai au moins cet attribut, qui est propre aux accoucheuses : je suis impropre à la conception d’un savoir, et ce que beaucoup m’ont déjà reproché, à savoir, que je questionne les autres, mais que moi-même je ne réponds rien sur rien parce qu’il n’y a en moi rien de savant, c’est un fait véritable qu’ils me reprochent.[…] mais ceux qui se font mes partenaires, […] c’est étonnant tout le fruit qu’ils donnent, […] ils n’ont jamais rien appris qui vienne de moi, mais ils ont trouvé eux-mêmes, à  partir d’eux-mêmes, une foule de belles choses, et en demeurent les possesseurs."

     



                                     Peut-on être son propre maître ?


                            Swami Satyananda et Swami Niranjanananda

                                    Maîtres de la Bihar School of Yoga.

     

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  •                             Tiryaka Tadasana             Tiryaka Tadasana           


    Ces postures Tadasana, Tiryaka Tadasana et Kati Chakrasana sont à pratiquer le matin, pour remettre le dos en place après la longue station de la nuit, le corps allongé. Elles agissent sur la colonne vertébrale et augmentent les espaces inter-vertébraux, ce qui permet de décongestionner les nerfs spinaux. Elles équilibrent aussi les muscles posturaux à droite et à gauche pour obtenir un meilleur maintien.
    Avec ces trois asanas, le corps est assuré de trouver un bon équilibre en position verticale. Ces trois postures de yoga peuvent être répétées dans la journée en cas de besoin. Au fur et à mesure d'une pratique régulière, ceux qui ont mal au dos se trouveront soulagés par ces asanas.

    Tadasana, la posture du palmier

    Mettez-vous debout, les pieds écartés de 10 cm, ce qui correspond à la largeur du bassin. Gardez vos yeux ouverts pendant cet asana. Placez vos mains au-dessus du crâne avec les doigts entrelacés et les paumes tournées vers le ciel. Respectez les courbures du rachis. En inspirant, étirez les bras au-dessus de la tête. Regardez vers vos mains. Si possible, mettez-vous  en équilibre sur les orteils. Gardez les jambes tendues et étirez tout le corps au maximum en restant quelques instants poumons pleins.  Expirez en descendant les mains sur le crâne,  talons sur le sol. Faites cet exercice de 3 à 5 fois. Sentez à chaque fois que vous pouvez vous étirer davantage, gagner quelques centimètres vers le haut en poussant vos paumes de mains vers le ciel. Veillez à étirer tout le corps de façon égale à droite et à gauche, en contrôlant que vos paumes de mains sont à la même hauteur. 

    Tiryaka Tadasana, le palmier qui se balance

    Cette posture se pratique avec les pieds écartés de 50 cm environ. Maintenez bien toute la surface des pieds à plat sur le sol. Montez les bras à la verticale en inspirant, avec les doigts entrelacés et les paumes vers le haut. Expirez et penchez le buste à gauche, à partir de la taille. Il faut garder sur un même plan le tronc, les bras et les épaules, le bassin et les jambes. Restez un peu poumons vides et sentez la ligne d'étirement du côté opposé. Revenez au centre en inspirant, étirez-vous vers le haut quand vous êtes en position centrale puis penchez-vous sur la droite. Répétez ce mouvement 3 fois au moins de chaque côté. Ne vous penchez pas trop mais sentez plutôt l'étirement qui se fait de l'autre côté. Il est très important de maintenir tout le corps sur un même plan.

    Kati chakrasana, rotation à partir de la taille

    Cet asana complète le travail d'étirement du palmier et de sa variante. Les pieds, écartés de 50 à 70 cm, doivent adhérer fermement au sol car tout le corps va tourner autour de ce point fixe. Inspirez et levez latéralement les bras tendus à hauteur des épaules. Vos bras sont en croix et c'est eux qui vont guider le mouvement de torsion de la colonne vertébrale. Commencez par tourner le corps sur la gauche. La torsion se fait en expirant et elle est maintenue poumons vides. Le bras gauche s'enroule dans le dos au niveau de la taille, le bras droit encercle la poitrine, la main droite sur l'épaule gauche. La tête accompagne la torsion sans se pencher et sans se mettre 'en vrille'. Regardez par dessus l'épaule. Respectez bien la position des bras qui sont enroulés autour du buste, comme une liane autour d'un tronc d'arbre.
    A l'inspiration, revenez au centre, bras en croix, marquez un temps d'arrêt. Faites ensuite la torsion de l'autre côté. Vous tournez cette fois vers la droite, le bras droit dans le dos, la main droite s'appuyant sur le dos, au niveau de la taille à gauche, le bras gauche vient devant, la main gauche sur l'épaule droite. 5 cycles suffisent à "essorer" tout le corps et à réaligner la position debout.



                                    Tiryaka Tadasana                   Tiryaka Tadasana


    Cette posture peut aussi être pratiquée en 'dynamique'. Dans ce cas, la torsion se fait toujours à l'expiration mais les mouvements sont enchaînés. Les bras guident et entraînent en torsion avec leur ballant, il n'y a plus de station au centre ni d'arrêt poumons vides dans la torsion. L'intérêt de cette variante est d'apporter de la souplesse et du dynamisme. Il faut cependant éviter l'aspect 'gymnique' en gardant conscience de tout ce qui se passe, en veillant au point fixe des pieds arrimés au sol et en synchronisant bien les mouvements avec le souffle.

    Ces trois postures sont recommandées par Swami Niranjan avant tout autre asana, pour que le corps retrouve un bon maintien postural après la nuit.
     

     

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    L’approche traditionnelle du yoga sur le sujet de la santé est radicalement différente des concepts de la médecine. En yoga, la santé et la maladie se définissent comme des états subjectifs qui vont évoluer au cours de la vie.

    La santé, selon Swami Niranjan "c’est apprendre à gérer le stress, la maladie, la vieillesse et la mort".

    Dans cette définition, il n’y a plus d’opposition entre santé et maladie.
    En effet, comment peut-on concevoir que nous allons traverser la vie sans connaître la maladie et la vieillesse ? La maladie n'est peut-être pas un échec ou une punition... et on peut en faire un moyen de mieux se connaître. Il ne s'agit nullement de faire l'apologie de la maladie ! Mais lorsque l'on est capable de prendre la maladie comme une source d'apprentissage sur soi, elle s'inscrit dans le processus de notre évolution et perd son caractère négatif.
     

      

    Les origines de la maladie

     

    Dans les médecines traditionnelles, telles l’ayurveda en Inde ou l’acupuncture en Chine, les maladies sont presque toujours d’origine psychologique.

    Nous pouvons l’admettre pour certaines pathologies, comme la dépression ou la boulimie par exemple, mais si nous nous tordons la cheville en descendant d’un trottoir, nous pensons simplement que nos avons fait un faux pas. Pour les médecines traditionnelles, cet exemple sera considéré comme d'origine psychologique car l'événement est appréhendé d'une façon globale, en tenant compte du contexte extérieur mais aussi de ce qui se passe à l'intérieur. De ce fait, il y a une responsabilisation de l’individu par rapport à la maladie. Tomber malade peut être un cri intérieur pour s’interroger quant à notre rythme de vie ou encore une sorte d’appel au secours pour que quelqu’un s’intéresse à nous. S'arrêter à la maladie et ses symptômes, c'est occulter tout un versant extrêmement important de la situation... NOTRE ETRE !

    Les tempéraments ida et pingala

     

    Selon le yoga, on retrouve dans toute maladie un déséquilibre entre deux grandes énergies que l’on appelle ida et pingala, l’énergie lunaire et l’énergie solaire, associées au système nerveux sympathique et parasympathique. Ces deux énergies sont complémentaires et elles doivent fonctionner de façon équilibrée si l’on veut que le corps et le mental restent en bonne santé.

    Généralement selon notre tempérament, l’une prend le dessus sur l’autre. Si pingala domine, nous sommes hyperactifs. Une maladie typique à dominante pingala est l’hypertension artérielle ; dans ce cas, il est bon de privilégier des pratiques physiques statiques et la méditation. A l'inverse, si ida domine, nous serons sujets à la constipation ou à la dépression et une pratique active sera recommandée. Le yoga peut nous permettre de réguler et d'équilibrer nos énergies et dans tous les cas, il favorise un regard sur soi et une compréhension des problèmes en profondeur. 

      

    Yoga et thérapie

     

    En quoi le yoga est-il une thérapie ? Le yoga regroupe un très grand nombre de techniques différentes et elles peuvent avoir une action bénéfique soit sur le corps soit sur l'énergie soit sur le mental et la sphère émotionnelle.
    Le yoga propose aussi une philosophie active de la vie avec l’aide du karma yoga ou yoga de l’action, le bhakti yoga ou yoga de la dévotion et du gyana yoga ou yoga de la connaissance.

    Bien sûr, tous ces outils vont avoir une action spécifique sur telle ou telle structure de notre être mais ils ont tous en commun une chose fondamentale. C’est de nous apporter de la force et de la sensibilité. Ces deux attributs sont complémentaires et indispensables pour que nous puissions progresser dans notre vie et faire face d’une bonne façon aux épreuves, que ce soit la maladie ou tout autre évènement difficile.

    Force et sensibilité sont données par le yoga


    La force intérieure est directement en relation avec deux qualités qui sont largement développées par la pratique régulière du yoga. Il s’agit du Drashta, le témoin et de vairagya, le non attachement. Si l'on s'identifie à ses problèmes, que ce soit pour la maladie ou autre chose, nous en serons toujours les victimes. Au contraire, si nous arrivons à maintenir une conscience détachée, capable de regarder tout en restant dans le problème, celui-ci apparaîtra sous un jour nouveau. Nous pourrons alors établir des connexions entre nos états intérieurs et les événements extérieurs et ainsi commencer à accepter ce qui arrive,  à nous responsabiliser par rapport à la difficulté.
    La sensibilité est un élément tout aussi déterminant, il s'agit d'apprendre à écouter son corps, de prendre conscience de ses émotions, d'accepter son être tel qu'il est sans pour autant se résigner aux imperfections. Cette sensibilté n'est pas une qualité de l’intellect, et elle est difficile à qualifier avec des mots, certains parleront d’intelligence du cœur, d’autre d’intuition ou encore de connaissance directe.

    La douleur et la souffrance

     

    La tendance de notre société est de chercher par tous les moyens à supprimer la douleur. A un niveau physique, cela parait assez légitime mais quand il s’agit du domaine psychologique, on peut s’interroger quant au bien fondé de certaines méthodes sur le long terme. La France est le premier consommateur au monde de tranquillisants et anxiolytiques par habitant…
    Nous ne pouvons échapper à certaines agressions du monde extérieur, que ce soit au niveau physique ou psychologique. Si quelqu'un s'enfermait dans une bulle aseptique sous prétexte qu’il y a des microbes à l’extérieur, son corps s’affaiblirait et deviendrait peu à peu incapable de faire face à un banal microbe ! Au niveau psychologique c’est la même chose, nous ne pouvons échapper à nos problèmes, nos angoisses, nos névroses. Les accepter n’est certes pas évident et comprendre leurs causes encore moins, mais prendre des médicaments pour essayer de ‘normaliser‘ la situation nous conduit dans l’impasse. Pire encore, avec le temps, les problèmes de fond prennent plus d’ampleur de façon souterraine et émergent sous forme de maladies physiques graves.

    Conclusion

    Dans le yoga, la santé, la maladie, la vieillesse et la mort sont intégrées dans notre parcours comme des éléments naturels. Ils peuvent être des facteurs de connaissance de soi pour peu que l’on arrête de les qualifier en termes de positif et de négatif.
    Le yoga fait croître en nous certaines qualités qui vont nous permettre de regarder à l’intérieur plutôt que de chercher des justifications extérieures aux épreuves que nous rencontrons. Cette méthode est certainement la thérapie la plus formidable et la plus naturelle que l'on puisse imaginer... Mais elle est exigeante, elle nous demande de prendre la responsabilité de tout ce qui nous arrive, ce qui n’est certes pas chose facile.

      

     

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    Auteur : Annick Auzou

    Depuis 11 ans que j'accompagne les malades en fin de vie en tant que bénévole, j’ai pu, hélas, observer trop souvent le rejet de la vérité du mourant et de ses larmes, le déni de sa souffrance…

    Cette attitude peut sembler légitime ; il peut être difficile d’entendre quelqu’un dire "Je suis foutu !!!". Ce "Je suis foutu" nous renvoie à la peur de mourir, à la peur de perdre, à la peur de souffrir, à la peur de la séparation.
    Ces trois petits mots nous rappelle notre finitude, notre non éternité.  Mais il n’y a vraiment aucun risque d’accepter d’accueillir la vérité du malade quelle qu’elle soit. C’est sa vérité. C’est son ressenti.

    Et de quel droit irions-nous lui dire : "Mais non tu ne vas pas mourir !"ou "Mange, ça va aller mieux" ou "Secoue-toi" ou "Ne pleure pas".
    De l’écouter véritablement ne va pas le faire mourir plus vite. Alors, pourquoi mentir ? Pourquoi le tromper ? Le malade, lui, seul sait ce qu’il ressent, ce qu’il veut dire.

    La non écoute du ressenti du malade crée un mur de non dit entre les différents intervenants.
    La non écoute crée un mur de silence angoissant, gênant, paralysant.
    La non écoute isole le malade dans une immense solitude, dans un non respect de sa personne.
    La non écoute crée un conflit intérieur chez la personne qui n'accepte pas d'entendre et chez le malade qui ne se sent pas entendu.

    Et donc, cette frilosité rend les êtres, chacun de leur côté, tristes, seuls, incompris, agressifs, reclus, malheureux…
    Un malade dit : "Je suis foutu." Il est possible de lui répondre : "Pourquoi dites-vous cela ?" ou "Que ressentez-vous ?" ou "Que voulez-vous dire ?". Reformuler son affirmation va permettre alors de créer un pont, un lien d’écoute, un lien de vérité, un lien d’authenticité.

    Le malade aura enfin en face de lui quelqu’un capable d’oser entendre l’inacceptable, capable de se mettre sur la même longueur d’onde que lui. Et alors quelle belle relation pourra naître entre ces deux êtres, quelle sérénité dans les cœurs de chacun. La situation du mourir sera la même, toujours aussi douloureuse, envahissante et difficile.

    Mais cette vraie relation où les sentiments seront exprimés LIBREMENT, sans tabou, sans peur, permettra à chacun de se rencontrer véritablement dans la relation humaine. Elle donne aussi à chacun une clé pour faire son chemin intérieur de maturation vers une relative acceptation : oser accueillir l’intolérable peut nous libèrer de nos peurs et permettre de réels rapprochements entre les êtres touchés par la maladie incurable !

     

    Si vous souhaitez des informations sur l'accompagnement de fin de vie, voici le site de l'association avec laquelle je travaille :
    http://perso.orange.fr/detentearcenciel
     

      

    Notre site : www.yogasatyananda-france.net

      


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                                                 Se concentrer en détente (1)

                           Avec la pratique du yoga, on peut se concentrer.
                    Mais quelle est cette notion de concentration dans le yoga ?

    Dans la vie de tous les jours, adultes et enfants ont souvent du mal à se concentrer. Et quand ils y parviennent, c'est en général par une volonté qui impose au mental de rester tranquille et de faire un effort. Il est vraiment important de savoir se concentrer et d’être capable de se mobiliser pour apprendre, pour les enfants comme pour les adultes ! Que ce soit à l'école ou dans son métier, quelqu'un qui sait se concentrer obtiendra des résultats très supérieurs.
    Mais lorsque la concentration n'est que volontaire, on ne peut pas maintenir longtemps cet effort ou on ne peut pas travailler trop fréquemment  de cette façon, il faut impérativement se reposer, se « mettre en vacances » sinon on souffre de surmenage.

    Cet écueil est celui de notre société qui exige un travail intellectuel important pour s’adapter au changement, depuis la petite enfance jusque dans la vieillesse. En conséquence, tout le monde doit vivre la vie en se forçant ! D’autre part, la société et les moyens technologiques actuelles suscitent beaucoup plus de sollicitations et donc de dispersions et tout doit aller très vite, dans les études, le travail comme dans les diverstissements.

    Ces aspects cumulatifs ont un effet désastreux sur l'utilisation des ressources humaines et on fabrique ainsi des individus sans racines. On a tendance à faire trop d’effort pour se mettre en accord avec la vie moderne ou à tomber sous l'influence d'une société très médiatisée. Dans le contexte actuel, il semble primordial d'installer dès l’enfance un climat permettant de rester soi-même tout en se servant efficacement de son attention pour participer à la vie sociale.

    L'état d'esprit du yoga

    Le but du yoga est de mobiliser toutes les capacités individuelles sans créer de combat avec soi-même. La concentration en yoga se fait dans une atmosphère de profond relâchement et non par un effort ou une lutte avec soi-même. Le yoga explique qu’il ne sert à rien de lutter et que la concentration doit utiliser d’autres ressources.

    L’absence de lutte, le fait d’associer l’attention, la détente et l’intérêt sont les trois principes qui distinguent le concept de concentration selon le yoga par rapport à ce que l'on connaît d'habitude.

    Dans la vie quotidienne et dans la façon dont on éduque nos enfants, on utilise la capacité de volonté pour combattre la dispersion et canaliser l’attention sur un sujet. "Concentre-toi !" ; "Arrête de rêver !" ; "Sois plus attentif !" Voilà quelques unes des phrases dont les enfants sont bombardés à l’école et à la maison ! On installe un stress chez les jeunes avec ce genre de recommandations parce qu’ils sont incapables de les mettre en pratique ! Et ceux qui donnent ces conseils ne sont guère plus capables de se concentrer, excepté le fait qu’ils ont appris à s'efforcer pour parvenir à leur objectif, laissant ainsi de côté la meilleure part d’eux-mêmes.

    L'objectif du yoga est l'unité et il vise à réunir toutes nos capacités, même des aspects que l'on considère généralement comme contradictoires : canaliser son attention et rester détendu ; utiliser ensemble la logique et l'imagination ; être focalisé sur un objet d'étude et prendre en compte simultanément son être entier et son entourage.

    La respiration, l’outil privilégié d'une concentration détendue 

    Le yoga utilise la respiration comme un instrument privilégié qui permet d'associer la concentration et la détente. Le souffle fait un lien entre le corps et le mental. Le système physiologique de la respiration est facilement accessible et il peut se manier sans difficulté majeure. Calmer la respiration et la ralentir agit immédiatement sur les autres systèmes du corps et modifie rapidement les ondes cérébrales par l’installation d’ondes alpha, qui sont synonymes de détente.

    Mais un autre intérêt de la respiration est qu’elle peut être guidée de deux manières différentes : soit elle fonctionne de façon automatique, sous le contrôle du cerveau instinctif, soit elle est gérée depuis le cortex, siège des capacités humaines les plus élevées. Chaque fois que nous avons conscience de notre respiration, celle-ci devient un outil de conscience qui peut ensuite guider notre effort d'attention et générer un comportement à la fois concentré et relaxé.
     

     

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                                             Se concentrer en détente (2)

    Se concentrer ou s'absorber ? 

    Quand on arrive à se concentrer, la tendance est de  ne pas vouloir être dérangé, d’oublier le monde extérieur mais aussi de s'oublier soi-même. On est en train d’étudier ou de réfléchir intensément et on refuse tout ce  qui vient perturber l'attention. Dans ce cas, la concentration est une vision en forme de tunnel qui fait table rase de tout le reste y compris sa propre personne.

    L’oubli de soi est un phénomène très fréquent chez les jeunes, et ce n'est certes pas une bonne chose que de voir les adolescents et les enfants littéralement “scotchés” devant leur ordinateur ou devant la télévision ! Il faut donc faire une différence entre concentration et absorption. Se laisser absorber est un vice qui vient se greffer sur l’état concentré. 

    Rester conscient de soi dans l’état de concentration 

    Quand on s’oublie, on ne peut plus respecter ses limites et ses besoins. On ne peut pas non plus accéder à un ressourcement qui est nécessaire après tout travail intellectuel. On ne sait plus utiliser la pédale de frein, on ne sent plus son corps, on  néglige même les sensations pourtant fortes comme la faim ou la soif. On finit par refuser ses obligations et à ne plus vouloir entrer en contact avec d'autres personnes.

    Le yoga affirme qu’il faut garder la conscience de soi pendant la concentration et en particulier la conscience du corps qui est notre “véhicule”. Qu’arriverait-il à quelqu'un qui conduit une voiture s’il oubliait ce qu’il est en train de faire… C’est pourquoi les exercices du yoga apprennent à se concentrer en gardant pleine conscience de soi. Lorsque l'on a appris à mieux connaître le mental, il est possible de focaliser ses énergies sur un objet unique et ses capacités deviennent alors très puissantes, à la manière d’un rayon laser. Cette puissance mentale va à son tour générer de la joie ou du contentement car on est plus efficace dans l’action.

    Les émotions sont une aide précieuse dans la concentration   

    La concentration est un phénomène mental qui ignore la sphère émotionnelle. Pourtant, le sentiment, l’affect peut fournir un moteur très efficace à la concentration. Quand on aime bien ce que l’on est en train de faire, il est nettement plus facile de se concentrer. D'où l'intérêt de privilégier un attrait pour l'étude que l'on doit entreprendre.

    Ainsi, un intérêt intime et profond pour l’action entreprise vient se substituer à une volonté qui impose. C’est par ce biais que le yoga envisage la concentration. Les yogis, connaissant la nature humaine, ont toujours conseillé de bien choisir l’objet de concentration, de telle sorte que le mental soit entraîné presque malgré lui à se concentrer…

    Souvent des maîtres ont été amenés, devant l’incapacité d’une personne à se concentrer, à recommander un objet de concentration assez singulier mais d’un intérêt intime, correspondant à un attrait irrésistible pour la personne en question. Ainsi, le maître, dans sa sagesse, allait dans le sens naturel du mental et utilisait l’aspect affectif pour induire la concentration.

    Bien sûr, il faut reconnaître que ce n'est pas facile d’avoir un sentiment positif et un intérêt profond dans toutes les actions de la vie ! Mais c'est malgré tout ce qui nous aide le plus et nous permet de progresser. Pour y arriver, il faut changer notre point de vue sur l’existence : faire passer l’obligation avant le plaisir ou bien trouver du contentement dans l’accomplissement de l’obligation. En yoga, on parle du dharma et cette notion, qui est difficile à expliquer, peut amener une réelle révolution dans la façon de concevoir sa vie.

    Se réunir comme les fleurs d'un bouquet


    Nos capacités sont comme les fleurs d’un bouquet, elles doivent se rassembler et s’épauler mutuellement. Lorsque notre attention se focalise de façon détendue, avec conscience et intérêt pour ce que nous faisons,  nous créons réellement un merveilleux bouquet, chaque aspect de notre personnalité participe et offre sa beauté et son parfum.

    L’effort que le yoga préconise consiste donc à se réunir plutôt qu'à se concentrer.

    Site du Centre de Yoga Satyananda de l'Aube : http://www.yogasatyananda-france.net

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  •                                              Le Yoga Satyananda

    Ce système de yoga, qui est appelé le Yoga Satyananda, a été établi par Swami Satyananda Saraswati dans le cadre de la Bihar School of Yoga. Il a ensuite été  développé par Swami Niranjanananda, son successeur, au sein de la Bihar Yoga Bharati. De nombreux ouvrages exsitent sur cette tradition du yofga et ils sont reconnus dans le monde entier. Swam Editions diffuse tous les livres traduits en français.


    Le Yoga Satyananda est une approche complète et holistique, qui s'occupe du corps, du mental et de l'esprit. En plus d'un éventail très large de pratiques de yoga, de relaxation et de méditation, le Yoga Satyananda propose un style de vie, ce qui assure une réelle progression.

    Le but des pratiques du Yoga Satyananda est de garantir ou de rétablir la santé physique et mentale. Cette tradition de yoga a aussi l’objectif d'installer une meilleure capacité de conscience, une compréhension progressive de soi, une détente de tout l'être et une expression optimale des capacités individuelles.

    Les asanas classiques et le pranayama sont utilisés pour travailler sur le corps et l'énergie et pour influencer indirectement le mental. La méditation permet d’apaiser et de concentrer le mental sans jamais le contraindre par la force. L'état d'esprit du Tantra, qui est de respecter ce qui existe, est très présent dans le Yoga Satyananda. Beaucoup de pratiques de méditations tantriques ont été mises en avant, après avoir été actualisées par Swami Satyananda. Ainsi en est-il du Yoga Nidra, le fleuron du Yoga Satyananda. Mais d'autres techniques moins connues sont également utilisées comme le mantra yoga, le nada yoga, le kundalini yoga, le kriya yoga...

    D'autre part, la particularité du Yoga Satyananda est d'associer toutes les voies du yoga pour agir sur les différentes facettes de la personnalité. Ainsi, le  karma yoga, le bhakti yoga et le jnana yoga font partie intégrante du Yoga Satyananda tout comme le hatha yoga et le raja yoga. Les pratiquants de yoga sont donc amener à utiliser tous les aspects de la vie pour favoriser leur progression.

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