• Le Yoga et l’Education 

     

      Yoga & Education

      

    Swami NIRANJANANANDA Saraswati 

    Extrait d’une conférence donnée à Vivekananda  Kendra

    Bangalore (Inde), le 25.12.1995

     

    L’ENSEIGNEMENT  : POUR LA PERSONNE OU  POUR ACQUERIR UN METIER ? 

    LE SAVOIR  MIS EN PRATIQUE SE TRANSFORME EN SAGESSE.

    LES PARENTS SONT NOS PREMIERS EDUCATEURS.

    ETABLIR UN ENVIRONNEMENT FAMILIAL PROPICE.

     

     

    DEUX FORMES D’EDUCATION 

    Le propos de cette séance, le yoga dans l’éducation, est sans aucun doute un sujet très important. Il est possible de distinguer deux formes d’éducation. L’une est dispensée par la société et peut être qualifiée d’enseignement destinée à l’exercice d’une profession. Dès notre plus jeune âge, nous sommes soumis à un apprentissage. Notre personnalité est entraînée, notre intellect et notre mental sont formés en vue d’une carrière ou pour avoir un métier. La formation que nous recevons dans notre famille, dans la société et dans les écoles est organisée en fonction du critère de l’excellence dans une profession. C’est pourquoi nous la qualifions d’enseignement orienté vers l’activité professionnelle. 

    Une autre forme d’éducation existe que nous pouvons appeler formation de la personne. Elle nous montre comment nous pouvons développer le côté humain de la personnalité. Cette éducation qui s’avère la plus importante fait actuellement défaut dans la société. En fait, je pourrais même dire qu’elle n’existe pas dans notre monde. Nous essayons de trouver une méthode qui nous permettra de nous épanouir, de développer notre nature et notre personnalité mais nous ne savons pas comment nous y prendre. Nous écoutons des discours sur la morale et les valeurs mais celles-ci restent extrêmement difficiles à intégrer dans notre vie parce que les samskaras (impressions subconscientes) fondamentaux n’existent pas. Ce type d’éducation est celui que le yoga tente d’offrir. 

     

    LE YOGA A L’ECOLE 

    Il est encourageant d’apprendre que plusieurs universités en Inde mettent en place des écoles de yoga afin d’introduire celui-ci dans le système d’enseignement supérieur. En novembre 1994, j’ai été invité en Europe pour parler devant un groupe de 300 universitaires, dont des spécialistes de l’éducation et un lauréat du prix Nobel, réunis près de Paris pour discuter du rôle futur du yoga dans les structures éducatives d’Europe occidentale. Ces universitaires de haut niveau étaient venus de 13 pays et durant trois jours, nous avons intensément discuté. Ont été prises certaines décisions finales et un programme a été établi en vue d’intégrer le yoga comme matière dans les programmes de formation. 

    Nous travaillons depuis un certain temps sur les systèmes éducatifs en Europe et en Amérique du Nord, ainsi qu’en Inde, et notre démarche consiste à enseigner le yoga aux professeurs pour qu’ils puissent le mettre en pratique dans le cadre de leur classe. Cinq minutes au début du cours et cinq minutes à la fin : une posture et un exercice de respiration seulement. Cette proposition a eu du succès et elle figure dans la nouvelle politique éducative du gouvernement indien qui a accepté d’introduire le yoga. Nous avons formé 2000 enseignants de collège et l’année prochaine, nous commencerons à former les professeurs de lycée de l’état du Bihar. Quelque chose est en train de changer dans le monde. Le yoga est une donnée qui commence à être admise comme faisant partie de l’éducation.  

     

    LE RAPPORT ENSEIGNANT / ENSEIGNE 

    Le second front de l’éducation est l’interaction entre le professeur et l’élève. Elle ne peut jamais être menée à bien si la relation reste purement intellectuelle. Dans le système traditionnel d’éducation yoguique, trois facettes de la personnalité sont prises en compte. Au niveau intellectuel, on nous enseigne certaines disciplines, on nous transmet des idées, on nous propose des concepts à assimiler, à comprendre et à discuter. 

    Le second aspect est le bien-être émotionnel : on nous apprend à ressentir, à expérimenter en nous-mêmes ce qui nous a été enseigné. Le troisième versant consiste à mettre en oeuvre ce que nous avons appris, de sorte que le savoir ne se limite pas à un concept livresque mais qu’il débouche sur des applications dans le vécu. Le savoir mis en pratique se transforme en sagesse. Tels sont les trois aspects de la personnalité humaine : savoir, sentiment et interaction. 

    A l’école, dans l’éducation, dans le système moderne d’enseignement, personne n’apprend aux élèves à expérimenter les choses en eux-mêmes, personne ne leur enseigne comment leurs connaissances peuvent prendre vie en eux. On ne nous explique pas comment mettre en oeuvre le savoir au sein de la société, d’une manière créatrice, constructive et positive. Et c’est là qu’intervient le premier front de l’éducation : celui du foyer et des parents. 

     

    LE RÔLE DES PARENTS 

    Nos premiers enseignants dans la vie, ce sont nos parents et l’environnement familial. Qu’importe ce qui est appris à l’école s’il n’y a aucun appui à la maison, si les parents ne soutiennent pas leurs enfants et s’ils ne sont pas capables de les encourager à appliquer ce savoir dans la vie. Alors, le savoir reste lettre morte ! Il ne peut que conduire à une plus grande ignorance. Qu’importe ce que nous pouvons enseigner à nos enfants, ce sera inopérant si l’appui de l’environnement n’existe pas. 

    Il nous manque la culture nécessaire pour soutenir et encourager la mise en place et le développement de la sagesse et de la connaissance. C’est pourquoi il est de la responsabilité de tous les parents de créer un environnement favorable pour que leurs enfants comprennent, assimilent et expriment dans la vie les valeurs et les concepts qu’ils ont acquis à l’école de façon intellectuelle. 

     

    LA DIFFICULTE DANS LA TRANSMISSION 

    Bien sûr, j’ai conscience du fait que nous-mêmes, nous n’avons pas reçu la formation et les samskaras adéquats dans notre vie. En raison de cette lacune, comment pouvons-nous transmettre ces samskaras à nos enfants ? Nos professeurs nous ont incité à une vie pleine et heureuse, les concepts nous ont été transmis mais lorsque nous rentrions à la maison, nous constations que nos parents ne suivaient pas vraiment ces idéaux. Nous éprouvions pour eux les sentiments les plus forts, les relations que nous avions avec eux étaient différentes et se plaçaient à un niveau non-intellectuel ; nous étions donc enclins à penser : « Oh ! Ce que j’ai appris n’a probablement aucun sens. Mes propres parents, les membres de ma famille ne les appliquent pas. » 

    C’est là que se situe la principale limite des systèmes éducatifs dans le monde. Quelle que soit la technique que vous enseignez, celle-ci n’aura aucun effet tant qu’un soutien adéquat ne sera pas installé dans l’atmosphère de la maison. 

    C’est pourquoi toute la culture doit changer. Les professeurs doivent faire l’effort de communiquer certaines idées aux enfants de sorte qu’en devenant adultes, ils puissent assurer à leurs propres enfants l’environnement qui convient. Tel doit être l’apport de l’éducation yoguique, non seulement enseigner des pratiques de yoga pour améliorer la mémoire, l’attention, la créativité, l’intellect, mais fournir aussi un samskara pour que dans l’avenir, quand ils seront grands, ils puissent soutenir à leur tour leurs propres enfants et ainsi changer la société des hommes, la rendre meilleure et plus éclairée. 

     

    SWAMI NIRANJANANANDA SARASWATI 

     Après avoir dirigé la Bihar School of Yoga, école fondée par Paramahamsa Satyananda en 1963 à Munger (Inde), il a inauguré en 1995 la Bihar Yoga Bharati, première université de yoga au monde. Cette université est basée à Ganga Darshan, le complexe résidentiel de Munger. Elle associe un apprentissage du Yoga Satyananda avec les préceptes de la vie d'ashram et un environnement appelé "Gurukul" où chacun est amené à expérimenter les voies du yoga et à acquérir des qualités qui sont profondément humanistes comme seva, le service, samarpan, le dévouement et karuna, la compassion.   

      

    CENTRE DE YOGA SATYANANDA DE L'AUBE 10210 CHESLEY

    Tél : 03.25.70.06.40. 

     

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              La Communication non violente à l'école

      
    Voici mes premiers pas en Communication Non Violente à l'école. Une autre façon de se placer par rapport aux enfants, de s'exprimer, de demander.

    Je prends un exemple : en tant qu'enseignant, tout le monde connaît ces fins de journées où l'excitation est à son comble, où l'on s'épuise à faire passer son message pédagogique envers et contre tout. Les esprits sont tout sauf disponibles et les oreilles ouvertes à d'autres "musiques" que celles de la maîtresse.
    Alors un:"TAISEZ-VOUS!" tonitruant surgit, né de  l'impatience, de la fatigue et du dépit, il faut bien le dire. Cinq bonnes minutes de calme en récompense et ... tout recommence.

    Après avoir suivi un stage de CNV, je me suis essayée à une autre forme d'expression: "Est-ce que vous vous entendez?" Là, surprise des enfants et j'entends un peu partout: "Euh! oui."
    Je poursuis: "Eh bien! C'est vraiment bruyant. Nous avons l'air tous fatigué, je le suis également et je crois que pour terminer  la journée dans de bonnes conditions, chacun pourrait faire attention à rester tranquille et à ne pas trop parler. Etes-vous d'accord?"
    Et la réponse est unanime."Oui". Le calme s'établit sans contrainte ni menace et il dure.

    Cette façon de communiquer me met sur le même plan que les enfants. Le dialogue s'établit entre des personnes, non entre un adulte et des enfants contraints de façon autoritaire. Ils le savent immédiatement et ils acceptent la proposition parce qu'elle est juste et nécessaire à tous, parce que finalement ils sont toujours heureux de contribuer au bien-être de tous.

    Autre épisode remarquable: les déplacements dans l'école, pendant les heures de classe (pour aller en bibliothèque, en salle informatique, etc) sont toujours des moments délicats. Se rendre en silence au lieu dit, sans déranger les autres classes, relève de la gageure pour 27 enfants de 8 ans, même de bonne volonté.

    Après avoir essayé maints stratagèmes, tous aussi inefficaces les uns que les autres, qui me laissaient le coeur au bord de l'explosion et les nerfs tendus comme des cordes, j'ai eu recours à la Communication Non Violente (envers les enfants et pour moi-même, on l'aura compris...).

    "Nous devons descendre en bibliothèque. Vous savez que pour cela il est nécessaire de nous déplacer en silence pour ne pas déranger les classes qui travaillent. J'ai donc besoin de la coopération de chacun. Etes-vous d'accord?"
    Là encore la réponse est unanime: "Oui". Et en effet, la plupart du temps, je n'ai rien à redire pendant ces trajets.

    Chaque enfant sait parfaitement ce qu'est la coopération et il est heureux d'offrir sa contribution à la bonne marche des choses. Ce n'est pas sa bonne volonté qui est sollicitée, ce n'est pas la menace qui l'oblige, ce n'est pas une contrainte qui le fait taire. Simplement un élan sincère et spontané de coopérer.

    Quant à moi, j'ai exprimé un besoin et c'est important pour moi-même car cela me relie directement aux enfants, à notre part commune d'humanité. Ainsi, l'autorité et la contrainte peuvent laisser la place à la confiance et à la détente.

      

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                                                 Se concentrer en détente (1)

                           Avec la pratique du yoga, on peut se concentrer.
                    Mais quelle est cette notion de concentration dans le yoga ?

    Dans la vie de tous les jours, adultes et enfants ont souvent du mal à se concentrer. Et quand ils y parviennent, c'est en général par une volonté qui impose au mental de rester tranquille et de faire un effort. Il est vraiment important de savoir se concentrer et d’être capable de se mobiliser pour apprendre, pour les enfants comme pour les adultes ! Que ce soit à l'école ou dans son métier, quelqu'un qui sait se concentrer obtiendra des résultats très supérieurs.
    Mais lorsque la concentration n'est que volontaire, on ne peut pas maintenir longtemps cet effort ou on ne peut pas travailler trop fréquemment  de cette façon, il faut impérativement se reposer, se « mettre en vacances » sinon on souffre de surmenage.

    Cet écueil est celui de notre société qui exige un travail intellectuel important pour s’adapter au changement, depuis la petite enfance jusque dans la vieillesse. En conséquence, tout le monde doit vivre la vie en se forçant ! D’autre part, la société et les moyens technologiques actuelles suscitent beaucoup plus de sollicitations et donc de dispersions et tout doit aller très vite, dans les études, le travail comme dans les diverstissements.

    Ces aspects cumulatifs ont un effet désastreux sur l'utilisation des ressources humaines et on fabrique ainsi des individus sans racines. On a tendance à faire trop d’effort pour se mettre en accord avec la vie moderne ou à tomber sous l'influence d'une société très médiatisée. Dans le contexte actuel, il semble primordial d'installer dès l’enfance un climat permettant de rester soi-même tout en se servant efficacement de son attention pour participer à la vie sociale.

    L'état d'esprit du yoga

    Le but du yoga est de mobiliser toutes les capacités individuelles sans créer de combat avec soi-même. La concentration en yoga se fait dans une atmosphère de profond relâchement et non par un effort ou une lutte avec soi-même. Le yoga explique qu’il ne sert à rien de lutter et que la concentration doit utiliser d’autres ressources.

    L’absence de lutte, le fait d’associer l’attention, la détente et l’intérêt sont les trois principes qui distinguent le concept de concentration selon le yoga par rapport à ce que l'on connaît d'habitude.

    Dans la vie quotidienne et dans la façon dont on éduque nos enfants, on utilise la capacité de volonté pour combattre la dispersion et canaliser l’attention sur un sujet. "Concentre-toi !" ; "Arrête de rêver !" ; "Sois plus attentif !" Voilà quelques unes des phrases dont les enfants sont bombardés à l’école et à la maison ! On installe un stress chez les jeunes avec ce genre de recommandations parce qu’ils sont incapables de les mettre en pratique ! Et ceux qui donnent ces conseils ne sont guère plus capables de se concentrer, excepté le fait qu’ils ont appris à s'efforcer pour parvenir à leur objectif, laissant ainsi de côté la meilleure part d’eux-mêmes.

    L'objectif du yoga est l'unité et il vise à réunir toutes nos capacités, même des aspects que l'on considère généralement comme contradictoires : canaliser son attention et rester détendu ; utiliser ensemble la logique et l'imagination ; être focalisé sur un objet d'étude et prendre en compte simultanément son être entier et son entourage.

    La respiration, l’outil privilégié d'une concentration détendue 

    Le yoga utilise la respiration comme un instrument privilégié qui permet d'associer la concentration et la détente. Le souffle fait un lien entre le corps et le mental. Le système physiologique de la respiration est facilement accessible et il peut se manier sans difficulté majeure. Calmer la respiration et la ralentir agit immédiatement sur les autres systèmes du corps et modifie rapidement les ondes cérébrales par l’installation d’ondes alpha, qui sont synonymes de détente.

    Mais un autre intérêt de la respiration est qu’elle peut être guidée de deux manières différentes : soit elle fonctionne de façon automatique, sous le contrôle du cerveau instinctif, soit elle est gérée depuis le cortex, siège des capacités humaines les plus élevées. Chaque fois que nous avons conscience de notre respiration, celle-ci devient un outil de conscience qui peut ensuite guider notre effort d'attention et générer un comportement à la fois concentré et relaxé.
     

     

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                                             Se concentrer en détente (2)

    Se concentrer ou s'absorber ? 

    Quand on arrive à se concentrer, la tendance est de  ne pas vouloir être dérangé, d’oublier le monde extérieur mais aussi de s'oublier soi-même. On est en train d’étudier ou de réfléchir intensément et on refuse tout ce  qui vient perturber l'attention. Dans ce cas, la concentration est une vision en forme de tunnel qui fait table rase de tout le reste y compris sa propre personne.

    L’oubli de soi est un phénomène très fréquent chez les jeunes, et ce n'est certes pas une bonne chose que de voir les adolescents et les enfants littéralement “scotchés” devant leur ordinateur ou devant la télévision ! Il faut donc faire une différence entre concentration et absorption. Se laisser absorber est un vice qui vient se greffer sur l’état concentré. 

    Rester conscient de soi dans l’état de concentration 

    Quand on s’oublie, on ne peut plus respecter ses limites et ses besoins. On ne peut pas non plus accéder à un ressourcement qui est nécessaire après tout travail intellectuel. On ne sait plus utiliser la pédale de frein, on ne sent plus son corps, on  néglige même les sensations pourtant fortes comme la faim ou la soif. On finit par refuser ses obligations et à ne plus vouloir entrer en contact avec d'autres personnes.

    Le yoga affirme qu’il faut garder la conscience de soi pendant la concentration et en particulier la conscience du corps qui est notre “véhicule”. Qu’arriverait-il à quelqu'un qui conduit une voiture s’il oubliait ce qu’il est en train de faire… C’est pourquoi les exercices du yoga apprennent à se concentrer en gardant pleine conscience de soi. Lorsque l'on a appris à mieux connaître le mental, il est possible de focaliser ses énergies sur un objet unique et ses capacités deviennent alors très puissantes, à la manière d’un rayon laser. Cette puissance mentale va à son tour générer de la joie ou du contentement car on est plus efficace dans l’action.

    Les émotions sont une aide précieuse dans la concentration   

    La concentration est un phénomène mental qui ignore la sphère émotionnelle. Pourtant, le sentiment, l’affect peut fournir un moteur très efficace à la concentration. Quand on aime bien ce que l’on est en train de faire, il est nettement plus facile de se concentrer. D'où l'intérêt de privilégier un attrait pour l'étude que l'on doit entreprendre.

    Ainsi, un intérêt intime et profond pour l’action entreprise vient se substituer à une volonté qui impose. C’est par ce biais que le yoga envisage la concentration. Les yogis, connaissant la nature humaine, ont toujours conseillé de bien choisir l’objet de concentration, de telle sorte que le mental soit entraîné presque malgré lui à se concentrer…

    Souvent des maîtres ont été amenés, devant l’incapacité d’une personne à se concentrer, à recommander un objet de concentration assez singulier mais d’un intérêt intime, correspondant à un attrait irrésistible pour la personne en question. Ainsi, le maître, dans sa sagesse, allait dans le sens naturel du mental et utilisait l’aspect affectif pour induire la concentration.

    Bien sûr, il faut reconnaître que ce n'est pas facile d’avoir un sentiment positif et un intérêt profond dans toutes les actions de la vie ! Mais c'est malgré tout ce qui nous aide le plus et nous permet de progresser. Pour y arriver, il faut changer notre point de vue sur l’existence : faire passer l’obligation avant le plaisir ou bien trouver du contentement dans l’accomplissement de l’obligation. En yoga, on parle du dharma et cette notion, qui est difficile à expliquer, peut amener une réelle révolution dans la façon de concevoir sa vie.

    Se réunir comme les fleurs d'un bouquet


    Nos capacités sont comme les fleurs d’un bouquet, elles doivent se rassembler et s’épauler mutuellement. Lorsque notre attention se focalise de façon détendue, avec conscience et intérêt pour ce que nous faisons,  nous créons réellement un merveilleux bouquet, chaque aspect de notre personnalité participe et offre sa beauté et son parfum.

    L’effort que le yoga préconise consiste donc à se réunir plutôt qu'à se concentrer.

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