• Le stress

     

    Qu'est-ce que le stress ?


    Le mot stress a fait son apparition dans le langage courant durant la seconde moitié du XX ème siècle. Il est issu du vocabulaire technique de la résistance des matériaux où il désigne une contrainte exercée sur un matériau er la capacité de résistance face à cette contrainte.
    En 1936, le scientifique Hans Selye met en évidence que l’organisme réagit par une réponse innée psychologique et physiologique de combat ou de fuite, à chaque fois qu’il s’estime  menacé. 

     
    Le stress est donc la réponse non spécifique de l’organisme à toute demande qui lui est faite.

    Il a pour fonction première de mettre en place les mécanismes d’adaptation au changement. Par non spécifique, on entend que la réponse biologique de l’organisme est la même quelle que soit la nature de l’agression, physique, psychique ou émotionnelle.

    Rivolier reformule cette définition en 1993 en la complétant :
    le stress est une agression physique, psychique et / ou sociale produisant une réaction non spécifique neuroendocrinienne et, éventuellement, des manifestations d’ordre physique et / ou psychologique, accompagnées de manifestation biologiques.

    Notre société, avec ses technologies qui se multiplient sans cesse, oblige l’être humain à s’adapter de plus en plus rapidement. Les choix qui s’offrent à lui sont toujours plus nombreux et il est constamment stimulé. Cet excès de stimulations, souvent inutiles, provoque une moins grande stabilité de son organisme. L’utilisation intensive de la technologie éloigne  l’homme de la nature et du rythme qui a façonné son évolution pendant des milliers d’années.

    Le système nerveux autonome

    Avant d’aller plus loin dans l’analyse de la réaction d’adaptation au stress, rappelons quelques concepts sur le système nerveux autonome que nous allons utiliser par la suite.

    Le système nerveux autonome est constitué de deux branches qui innervent chacune les organes du corps à partir du cerveau émotionnel.

    La branche dite « sympathique » contrôle la réaction de combat et de fuite en libérant l’adrénaline et la noradrénaline. Cette branche active notre organisme, on peut la comparer à l’accélérateur dans une voiture.

    L’autre branche, dite «parasympathique» libère un neurotransmetteur, l’acetylcholine, qui induit le calme et la relaxation. C’est la pédale de frein de notre véhicule.

    Le syndrome général d'adaptation

    Selon Hans Selye, le syndrome général d’adaptation, qui est la réaction d’adaptation au stress, se déroule en trois phases :
    -la phase d'alarme
    -la phase de résistance
    -la phase d'épuisement.

    La phase d'alarme
    Pendant cette phase, tous les sens sont mis en éveil. Au niveau du cerveau, le couple constitué du cortex (dit cerveau de la pensée) et du système limbique (appelé aussi cerveau émotionnel) analyse la situation en faisant appel à une banque de donnée issue de l’apprentissage et de l’expérience affective de l’individu. L’hippocampe (qui mémorise les événements) et l’amygdale (qui les classe en plaisant / déplaisant) vont agir sur l’hypothalamus et la formation réticulée du tronc cérébral afin d’activer le système nerveux sympathique et les glandes surrénales. Ceci aboutit à la sécrétion d’hormones, dont l’adrénaline et la  noradrénaline.

    Le corps se prépare ainsi à mobiliser son énergie pour faire face au danger, réel ou imaginaire, par le combat ou par la fuite. Les capacités physiques augmentent : les pupilles se dilatent, les muscles se tendent, le cœur s’accélère pour pomper plus de sang.

    La phase de résistance
    Si les causes de stress perdurent, l’individu entre dans une autre phase : la phase de résistance. Le système endocrinien va alors secréter une autre hormone : le cortisol. Cette hormone permet d’augmenter la synthèse des sucres pour aider l’organisme à générer de nouvelles ressources pour faire face à la situation.  Cela entraîne des effets secondaires néfastes tels que des troubles du sommeil, des difficultés digestives, des douleurs musculaires et de la nervosité.

    La phase d’épuisement
    Lorsque la phase de résistance se prolonge, elle conduit à une phase d’épuisement. L’organisme voit ses capacités de défense, d’adaptation et de résistance s’effondrer. La récupération n’est plus possible. Le corps ne peut plus constituer de réserves. La personne est épuisée, ce qui la rendra vulnérable à de nombreuses maladies.

    Bon stress et mauvais stress

    Il est normal d’éprouver du stress, il fait partie de la vie. Il n’est pas forcément négatif. En fait, on distingue le bon stress du mauvais stress. Le bon stress nous pousse à aller de l’avant, il crée des situations qui nous permettent de nous dépasser et de nous épanouir, en respectant cependant nos capacités. Cependant, si la réaction au stress n’est pas adaptée, qu’elle se prolonge dans le temps, elle va engendrer un déséquilibre durable du système nerveux et du système hormonal, portant atteinte à l’ensemble du système immunitaire : c’est le mauvais stress.

    Ce n’est pas la cause du stress qui va déterminer si il va y avoir bon ou mauvais stress, c’est surtout la perception que l’on a de la situation : autrement dit, nous sommes en grande partie responsable de notre façon de vivre le stress. Cependant, nous n’en sommes pas forcément conscient, c'est-à-dire que l’on ne prend pas toujours suffisamment de recul sur la situation pour se rendre compte comment on pourrait la vivre autrement, avec un autre point de vue.

    On peut faire un rapprochement avec la symbolique de Ganesh en Yoga, le maître des obstacles, qui place des difficultés sur notre route, pour nous permettre de progresser. Une fois que l’obstacle apparaît, on peut en faire une marche de progrès (bon stress) ou alors trouver que c’est insurmontable ce qui réduit nos possibilités pour le surmonter (mauvais stress).

    Sans stimulation, sans stress, c’est l’ennui, la déchéance progressive de l’organisme qui débouche sur la mort. Une mise à la retraite prématurée d’un homme qui jusque là était actif peut le conduire à un manque de stimulation, un laissé aller, une maladie et puis à la mort. A
    l’inverse, l’excès de stress, le surmenage, un rythme effréné peuvent générer des troubles dans la personnalité, des maladies …

    Extrait de mémoire écrit par Luca Zornitta.

      

    Pour consulter notre site, cliquez ici :

    www.yogasatyananda-france.net

     

    Ou bien la page d'accueil du site en français :

    http://www.yogasatyananda-france.net/yogasatyananda-mainfr.php

     

    Liens utiles : 

    Les activités au Centre de Yoga de l'Aube

    Les livres et autres supports de pratique

    Nos principaux stages - formation en Yoga Satyananda :

    Pranayama

    Yoga Nidra

    Relaxation

    Méditation

    Nettoyages (shatkarmas)

    Stage d'été

    Nos pages d'informations sur les différents types de yoga :

    Hatha Yoga

    Raja Yoga

    Kundalini Yoga

    Karma Yoga

    Bhakti Yoga

    Jnana Yoga

      


    Tags Tags : , , , ,