•  

    La situation actuelle du stress

    Nous sommes tous confrontés tôt ou tard à des situations de stress dans la vie. Il n’existe pas de techniques ou de moyens pour y échapper.

    En revanche, nous pouvons modifier notre attitude par rapport aux circonstances de la vie. Et c'est cela qui fait la différence d’un individu à l’autre. La façon de réagir et de percevoir les situations extérieures modifie totalement les données du stress et ses conséquences.
    Lorsqu’il est bien vécu, on parle de bon stress, il est alors une marche de progrès car nous ressortons de la situation avec plus de force et de confiance en nous.
    Par contre, si nous reproduisons systématiquement la réponse de fuite ou d’attaque que nous dicte la partie la plus archaïque de notre cerveau, nous générons une stagnation dans notre évolution. Il s’agit alors du mauvais stress.

    En général, notre responsabilité par rapport à notre stress est plus importante que ce que nous voulons bien admettre.
    Le stress engendre des déséquilibres aussi bien d’un point de vue physique que mental, qui peuvent induire des comportements inappropriés et faire le lit de nombreuses maladies.
    La vie moderne, qui conduit l’homme à s’éloigner de la nature et par là de sa propre nature, le rend plus vulnérable au stress. Il cherche le confort, mais c’est le stress qu’il trouve.

    C’est l’un des grands problèmes de nos sociétés modernes mais il est souvent passé sous silence de peur d’être perçu comme un aveu de faiblesse.
    Actuellement, le monde du travail est devenu très exigeant pour l’individu qui doit être de plus en plus compétent, polyvalent et performant. La rentabilité est souvent privilégiée au détriment de la qualité de vie. Et pour tous ces efforts demandés, les salaires sont tirés vers le bas, par souci de rentabilité.
    De plus, il n’y a pas que le milieu professionnel qui se dégrade : les valeurs sociales et traditionnelles ont évoluées vers moins de solidarité entre les personnes. Les gens sont de plus en plus isolés. Devant les coups durs, l’individu se trouve souvent seul et démuni. Certes la technologie donne parfois l’impression d’accéder à plus de liberté. Mais au final, cela coûte très cher (pour le porte-monnaie et pour la planète), cela nous rend dépendants et nous stresse en cas de panne.

    Les adultes ne sont pas les seuls à être soumis au stress : il se répercute bien sûr aussi sur les enfants. Les divorces, la violence à la télé, dans les jeux vidéos, les rythmes scolaires, la pression pour avoir de bonnes notes, les parents qui n’ont pas de temps à leur consacrer, sont autant de facteurs de stress pour eux.
    Devant toutes ces pressions, enfants et adultes deviennent de vrais bombes à retardement qui exploseront tôt ou tard.
    Selon l’Américan Institute of Stress, le stress serait à l’origine aujourd’hui 75 à 90 % des consultations médicales. Les effets du stress sont bien tangibles, tant sur le plan du bien-être et de la santé de la population que sur celui de la productivité au travail.

    Les principes anti-stress du yoga

    Le yoga installe et renforce les équilibres qui existent dans notre personnalité. Il propose des outils efficaces pour nous aider à gérer les situations de stress que nous rencontrons, d’une part en renforçant notre organisme et notre mental, d’autre part en développant notre capacité à prendre un certain recul par rapport à ces situations.

    Il nous permet alors de nous connecter avec cette partie de nous même qui demeure stable quelles que soient les circonstances extérieures et d’évoluer vers une action plus harmonieuse et plus équilibrée.

    Premier principe : reprendre contact avec la réalité du corps.

    De par la vie sédentaire et les impacts de la société technologique, nous sommes enclins à développer des aspects de notre être qui sont intellectuels et font peu de cas de la réalité physique. Le sport n'apporte pas vraiment une solution bien qu'il permette des exercices salutaires.
    Il est vraiment impératif, pour gérer valablement le stress, de reconnaître le corps et ses besoins, d'apprendre à l'écouter et à le respecter.
    Les asanas ou postures permettent d'installer ce travail de reconnaissance et de respect du corps dans la séance de yoga mais aussi dans la vie courante et pendant des événements stressants.
    Le corps est l'élément de notre personnalité qui est visible et accessible et par son intermédiaire, on agit aussi sur le mental, c'est l'aspect somato-psychique.

    Deuxième principe : la respiration.

    Le système respiratoire est unique dans le sens où il peut être géré de deux manières différentes : par le cerveau instinctif ou par le cortex.
    C'est pour cette raison que le yoga utilise le souffle à travers les asanas, faits en coordination avec le souffle, et par des exercices spécifiques appelés pranayama.
    Le simple fait de prendre conscience de sa respiration naturelle, sans rien modifier, est une façon efficace de lutter contre le stress. La respiration est en effet le miroir de nos états mentaux. L'observer nous permet de prendre en compte les premiers signes du stress, de s'adapter suffisamment tôt et de ramener du calme si nécessaire.
    Les techniques de pranayama apportent également beaucoup de bénéfices, par l'allongement et la régularité du souffle qui induisent en retour une meilleure respiration cellulaire et plus de résistance physique. Le pranayama installe aussi un équilibre des forces ida et pingala, par une égalité entre expiration et inspiration et des flux égaux dans les narines gauche et droite.

    Troisième principe : équilibre ida et pingala.

    Le yoga considère que notre corps et notre mental sont gérés par deux grandes forces complémentaires : ida est l'énergie qui pousse à la détente et assure un ralentissement ou un freinage ; pingala est l'énergie qui garantit la capacité d'action et permet une accélération des processus. La vie physique et mentale est conditionnée par l'équilibre de ces forces duelles.
    Lorsque nous sommes à prédominance ida (ou système parasympathique), nous penchons vers l'inactivité, la rêverie, l'introversion, la relaxation mais aussi l'inertie, la dépression, la constipation, l'absence de vitalité...
    Lorsque pingala (système sympathique) est dominant, nous devenons hyperactifs, tendus vers l'obtention d'un résultat, extraverti, incapables de se reposer... Nous pouvons alors souffrir d'hypertension, de maladies cardiaques ou d'insomnie.
    L'équilibre des forces ida et pingala donne une personnalité équilibrée, qui peut être active tout en étant détendue, qui peut favoriser la créativité et l'imagination tout en étant compétent et rationnel, qui peut être conscient de soi tout en étant à l'écoute de ce qui se passe à l'extérieur.
    Cet équilibre est généré par les asanas, par le biais d'un travail sur les côtés gauche (ida) et droit (pingala) du corps, par le pranayama (nadi shodhana par exemple) et une façon plus harmonieuse de vivre.

    Quatrième principe : la conscience.

    Tout le yoga est destiné à augmenter la capacité de conscience. Les êtres humains ont naturellement la faculté de conscience : ils agissent et savent qu'ils agissent, ils pensent et savent qu'ils pensent...
    Mais nous n'apprenons pas, dans notre éducation, à utiliser cette capacité. Elle est même progressivement rendue inactive par le style de vie et les impératifs sociaux. C'est pourquoi nous arrivons souvent à des situations extrêmes pour nous rendre compte de données élémentaires liées au corps, aux émotions ou à notre être profond...
    En matière de stress, cette capacité de conscience peut transformer totalement la façon dont nous abordons les événements extérieurs et nos propres réactions. Il est clair que nous ne pouvons pas agir sur quelque chose que nous n'avons pas appris à connaître. Il faut donc d'abord privilégier la prise de conscience, avant d'envisager de rééduquer l'attitude ou de voir la vie autrement.

    Cinquième principe : pratyahara, le retrait des sens.

    Il s'agit d'apprendre à déconnecter le mental des stimulations provenant du monde extérieur par l'intermédiaire des cinq sens. C'est l'une des étapes du processus de méditation. Nous sommes sans cesse bombardés de stimuli sensoriels et cela provoque une grande fatigue mentale et une dispersion des énergies.
    Se recentrer est devenu une nécessité de tous les jours. Mais plutôt que d'attendre le repos du week-end, les vacances ou un stage de ressourcement, nous devrions cultiver dans la vie courante des capacités qui nous immunisent contre les influences excessives du monde extérieur.
    Une autre étape de ce retrait des sens est de savoir s'extraire du fonctionnement mental lui-même qui est considéré par le yoga comme un sixième sens. A ce stade, on gagne une indépendance par rapport à son éducation et à sa propre mémoire. Nous pouvons sortir des réactions stéréotypées provoquées par des traces d'événements anciens, qui sont appelées samskaras en yoga.
    La pratique du yoga nidra et les techniques tantriques de méditation sont des outils inestimables pour lutter contre le stress car elles introduisent un facteur fondamental de santé : restaurer la primauté de la conscience témoin et prendre du recul par rapport aux situations vécues. 

      

    Pour consulter notre site, cliquez ici :

    www.yogasatyananda-france.net

     

    Ou bien la page d'accueil du site en français :

    http://www.yogasatyananda-france.net/yogasatyananda-mainfr.php

     

    Liens utiles : 

    Les livres et autres supports de pratique

    Nos pages d'informations sur les différents types de yoga :

    Hatha Yoga

    Raja Yoga

    Kundalini Yoga

    Karma Yoga

    Bhakti Yoga

    Jnana Yoga

     


  •  

    Qu'est-ce que le stress ?


    Le mot stress a fait son apparition dans le langage courant durant la seconde moitié du XX ème siècle. Il est issu du vocabulaire technique de la résistance des matériaux où il désigne une contrainte exercée sur un matériau er la capacité de résistance face à cette contrainte.
    En 1936, le scientifique Hans Selye met en évidence que l’organisme réagit par une réponse innée psychologique et physiologique de combat ou de fuite, à chaque fois qu’il s’estime  menacé. 

     
    Le stress est donc la réponse non spécifique de l’organisme à toute demande qui lui est faite.

    Il a pour fonction première de mettre en place les mécanismes d’adaptation au changement. Par non spécifique, on entend que la réponse biologique de l’organisme est la même quelle que soit la nature de l’agression, physique, psychique ou émotionnelle.

    Rivolier reformule cette définition en 1993 en la complétant :
    le stress est une agression physique, psychique et / ou sociale produisant une réaction non spécifique neuroendocrinienne et, éventuellement, des manifestations d’ordre physique et / ou psychologique, accompagnées de manifestation biologiques.

    Notre société, avec ses technologies qui se multiplient sans cesse, oblige l’être humain à s’adapter de plus en plus rapidement. Les choix qui s’offrent à lui sont toujours plus nombreux et il est constamment stimulé. Cet excès de stimulations, souvent inutiles, provoque une moins grande stabilité de son organisme. L’utilisation intensive de la technologie éloigne  l’homme de la nature et du rythme qui a façonné son évolution pendant des milliers d’années.

    Le système nerveux autonome

    Avant d’aller plus loin dans l’analyse de la réaction d’adaptation au stress, rappelons quelques concepts sur le système nerveux autonome que nous allons utiliser par la suite.

    Le système nerveux autonome est constitué de deux branches qui innervent chacune les organes du corps à partir du cerveau émotionnel.

    La branche dite « sympathique » contrôle la réaction de combat et de fuite en libérant l’adrénaline et la noradrénaline. Cette branche active notre organisme, on peut la comparer à l’accélérateur dans une voiture.

    L’autre branche, dite «parasympathique» libère un neurotransmetteur, l’acetylcholine, qui induit le calme et la relaxation. C’est la pédale de frein de notre véhicule.

    Le syndrome général d'adaptation

    Selon Hans Selye, le syndrome général d’adaptation, qui est la réaction d’adaptation au stress, se déroule en trois phases :
    -la phase d'alarme
    -la phase de résistance
    -la phase d'épuisement.

    La phase d'alarme
    Pendant cette phase, tous les sens sont mis en éveil. Au niveau du cerveau, le couple constitué du cortex (dit cerveau de la pensée) et du système limbique (appelé aussi cerveau émotionnel) analyse la situation en faisant appel à une banque de donnée issue de l’apprentissage et de l’expérience affective de l’individu. L’hippocampe (qui mémorise les événements) et l’amygdale (qui les classe en plaisant / déplaisant) vont agir sur l’hypothalamus et la formation réticulée du tronc cérébral afin d’activer le système nerveux sympathique et les glandes surrénales. Ceci aboutit à la sécrétion d’hormones, dont l’adrénaline et la  noradrénaline.

    Le corps se prépare ainsi à mobiliser son énergie pour faire face au danger, réel ou imaginaire, par le combat ou par la fuite. Les capacités physiques augmentent : les pupilles se dilatent, les muscles se tendent, le cœur s’accélère pour pomper plus de sang.

    La phase de résistance
    Si les causes de stress perdurent, l’individu entre dans une autre phase : la phase de résistance. Le système endocrinien va alors secréter une autre hormone : le cortisol. Cette hormone permet d’augmenter la synthèse des sucres pour aider l’organisme à générer de nouvelles ressources pour faire face à la situation.  Cela entraîne des effets secondaires néfastes tels que des troubles du sommeil, des difficultés digestives, des douleurs musculaires et de la nervosité.

    La phase d’épuisement
    Lorsque la phase de résistance se prolonge, elle conduit à une phase d’épuisement. L’organisme voit ses capacités de défense, d’adaptation et de résistance s’effondrer. La récupération n’est plus possible. Le corps ne peut plus constituer de réserves. La personne est épuisée, ce qui la rendra vulnérable à de nombreuses maladies.

    Bon stress et mauvais stress

    Il est normal d’éprouver du stress, il fait partie de la vie. Il n’est pas forcément négatif. En fait, on distingue le bon stress du mauvais stress. Le bon stress nous pousse à aller de l’avant, il crée des situations qui nous permettent de nous dépasser et de nous épanouir, en respectant cependant nos capacités. Cependant, si la réaction au stress n’est pas adaptée, qu’elle se prolonge dans le temps, elle va engendrer un déséquilibre durable du système nerveux et du système hormonal, portant atteinte à l’ensemble du système immunitaire : c’est le mauvais stress.

    Ce n’est pas la cause du stress qui va déterminer si il va y avoir bon ou mauvais stress, c’est surtout la perception que l’on a de la situation : autrement dit, nous sommes en grande partie responsable de notre façon de vivre le stress. Cependant, nous n’en sommes pas forcément conscient, c'est-à-dire que l’on ne prend pas toujours suffisamment de recul sur la situation pour se rendre compte comment on pourrait la vivre autrement, avec un autre point de vue.

    On peut faire un rapprochement avec la symbolique de Ganesh en Yoga, le maître des obstacles, qui place des difficultés sur notre route, pour nous permettre de progresser. Une fois que l’obstacle apparaît, on peut en faire une marche de progrès (bon stress) ou alors trouver que c’est insurmontable ce qui réduit nos possibilités pour le surmonter (mauvais stress).

    Sans stimulation, sans stress, c’est l’ennui, la déchéance progressive de l’organisme qui débouche sur la mort. Une mise à la retraite prématurée d’un homme qui jusque là était actif peut le conduire à un manque de stimulation, un laissé aller, une maladie et puis à la mort. A
    l’inverse, l’excès de stress, le surmenage, un rythme effréné peuvent générer des troubles dans la personnalité, des maladies …

    Extrait de mémoire écrit par Luca Zornitta.

      

    Pour consulter notre site, cliquez ici :

    www.yogasatyananda-france.net

     

    Ou bien la page d'accueil du site en français :

    http://www.yogasatyananda-france.net/yogasatyananda-mainfr.php

     

    Liens utiles : 

    Les activités au Centre de Yoga de l'Aube

    Les livres et autres supports de pratique

    Nos principaux stages - formation en Yoga Satyananda :

    Pranayama

    Yoga Nidra

    Relaxation

    Méditation

    Nettoyages (shatkarmas)

    Stage d'été

    Nos pages d'informations sur les différents types de yoga :

    Hatha Yoga

    Raja Yoga

    Kundalini Yoga

    Karma Yoga

    Bhakti Yoga

    Jnana Yoga

      





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique